Bergeron verrait bien Veilleux à la tête des Tigres

HOCKEY. Félix-Antoine Bergeron estime qu’Éric Veilleux est l’un des meilleurs entraîneurs québécois qui n’est pas dans la Ligue nationale de hockey actuellement. Nul doute dans son esprit que la formation qui mettra le grappin sur lui réalisera un coup fumant.

L’ancien attaquant des Cataractes de Shawinigan a Veilleux en haute estime. Les deux Victoriavillois ont partagé leur passion pour le hockey durant une saison, en 2012, année où la formation de la Mauricie a remporté la coupe Memorial.

«Il est un entraîneur juste et exigeant. Si tu lui en donnes, tu seras récompensé. Ça fait en sorte que tu veux jouer pour lui», a-t-il expliqué.

Selon ce qu’il a été permis d’apprendre, Veilleux est un candidat de choix à la succession de Bruce Richardson derrière le banc des Tigres. On envisagerait également lui confier la tâche de directeur général.

Bergeron voit en Veilleux un entraîneur complet, en mesure de guider n’importe quelle équipe jusqu’au sommet. «Quand il parle, on l’écoute. C’est quelqu’un qui gagne rapidement le respect de ses joueurs. Il est autant un motivateur qu’une tête de hockey. C’est sans compter ses nombreux contacts comme les Randy Carlyle, Bruce Boudreau et Bob Hartley. Ça fait de lui un homme de hockey bien plugué. Il est encore un jeune entraîneur, mais son bagage d’expérience fait de lui un vieux routier», a poursuivi Bergeron.

Veilleux incarne, selon Bergeron, un modèle à suivre. Il estime que son parcours comme joueur s’avère une source d’inspiration. «Il a obtenu beaucoup plus de points que j’ai pu en faire, mais notre parcours se ressemble un peu. Je l’ai toujours vu comme un modèle. Éric m’a fait voir le hockey d’un autre angle. Il m’a fait entrer dans le bon moule rapidement», ajoute-t-il.

C’est sans compter le fameux mois précédent le tournoi de la coupe Memorial. Éliminés hâtivement par les Saguenéens de Chicoutimi, ils ont dû patienter quatre longues semaines avant d’entreprendre le tournoi de la coupe Memorial, qu’ils ont remporté. Le directeur général Martin Mondou a même songé à congédier Veilleux pour secouer ses troupes. La pression était énorme sur les épaules de Veilleux, qui compte aujourd’hui trois finales de la coupe du Président à son actif. Il n’a pas eu le privilège de soulever ce précieux trophée cependant.

«Après notre élimination contre les Saguenéens, nous avons obtenu cinq jours de congé. À notre retour, Éric était prêt. Il nous a présenté un plan bien précis. Ça implique trois jours d’entraînement très intense, suivi d’une journée de congé. On répétait sans cesse cette formule. On a affronté une équipe d’anciens Cataractes, on a pris part au tournoi À bout de souffle. Clément Jodoin est venu nous parler. Bob Hartley a passé deux semaines avec nous. Nous avions même eu droit à une conférence de policiers du Groupe d’intervention tactique pour nous exposer l’importance du travail d’équipe. Éric a fait tout un travail pour nous préparer», a vanté Bergeron.

Il estime qu’Éric Veilleux cadre parfaitement avec les critères d’embauche fixés par les Tigres. Si les deux parties parviennent à s’entendre, il s’agirait de toute une addition pour la formation des Bois-Francs, croit-il. «Il est de Victo, sa famille est ici. Il ferait sans doute du bon boulot avec tout ce qu’il a vécu au cours des dernières années», lance-t-il.

La saison suivant la conquête de la coupe Memorial, Veilleux s’est joint au Drakkar de Baie-Comeau, avec qui il a participé à deux finales. Il a vécu l’aventure professionnelle au cours des deux dernières saisons, d’abord comme adjoint dans la Ligue américaine de hockey puis, cette saison, à titre d’entraîneur-chef dans la Ligue de hockey de la Côte-Est.